Henri Giraud
Né en isère en 1920,il effectue son premier vol à Challes les Eaux(1936) : il devient Pilote à 17 ans.
1939, pilote Militaire à 19 ans (Istres et AFN)- 1945, à 26 ans il est moniteur dans les centres nationaux.
Chef-pilote à l’aéroclub du Dauphiné,il effectue en 1957 un stage de formation en Suisse avec le grand Herman Geiger, inventeur de l’atterrissage en montagne : « l’élève surpassera le maitre, par son audace »…Henri Giraud, créateur en France de la méthode d’atterrissage en montagne a permis la création d’Air Alpes.
En 1971, il crée l’Aéroclub de l’Oisans à l’Alpe d’Huez, il y forme des pilotes de montagne.Le 27 aout 1957 :il réalise le 1er atterrissage sur le Mont-Aiguille sur une « piste » de 80 mètres de long et 24% de pente !- 23 juin 1960, premier atterrissage au SOMMET du Mont Blanc filmé par le journaliste Aimé Mullard, déposé sur place par Jean Moine en hélico, survolé par Dardaine avec l’avion « le Progrès ».Henri Giraud decède le 19 novembre 1999 après 40000 heures de vol et 100000 atterrissages en montagne! Il est enterré à Marcilloles (isère)
– le pince sans rire : « il y a autant de différence entre un pilote de plaine et un pilote de montagne qu’entre un mouton et un chamois, et n’est pas chamois qui veut !» et à des jeunes : « …vous qui êtes encore au début du grand voyage de la vie, je vous dis :mordez à belles dents, en regardant ce qui est beau et éternel, le soleil et les fleurs, les femmes et les enfants, les oiseaux et la montagne, criez c’est beau !-criez merci Seigneur, car nous recevons tout cela comme un don et non comme un du ! »
Roland de La Poype
Né le 28 juillet 1920 en Auvergne, départ à 10 ans avec sa famille en Anjou.
Pensionnaire chez les Jésuites au Mans, il apprend à piloter(aviation populaire)- Etudes d’ ingénieur agronome, comme son père, le comte Xavier. Déc 1939, il devance l’appel, est breveté « caporal-pilote » à l’Ecole Principale d’Aviation d’Etampes où il entend avec ses camarades « l’appel du 18 juin »: « réflexe patriotique, refus d’être prisonnier sans combattre, souvenir des discussions avec le Père sur les dangers de l’Allemagne nazie…et un fort gout de l’aventure » : il embarque de St jean de Luz sur un bateau Polonais vers Plymouth. Sergent dans les FAFL, mitrailleur du GB n°1 à Dakar et au Gabon. Il suit l’entrainement des pilotes de la RAF, avec six mois de retard, il apprend la mort de son père tué à l’ennemi en 1940, sa mère meurt 3 mois après
– 1942,au sud de Londres, adjoint de l’As Irlandais Paddy Finucane, son chef de groupe et son modèle, il abat son premier Messerschmitt 109 ; Paddy est tué peu après… volontaire pour le GC3 « Normandie » en création au Moyen Orient, après un périple interminable (Afrique Noire,Egypte,Téheran,) Il arrive à Astrakan.
– 1943, lieutenant et Cdt en second de la 1ère escadrille du « Normandie »,sur son excellent Yak 3, « peaufiné » jour et nuit par Alex. Kapralov, « son » mécanicien, lors des opérations d’Orel, Smolensks… Niemen , en douze jours, il abat huit appareils allemands!- 9 décembre 1944, le Gal de Gaulle lui remet la Croix de la Libération puis, avec trois autres camarades, fait unique, il reçoit l’Etoile d’Or de l’union soviétique. Le Normandie devient « Normandie-Niemen ».
– 20 juin 1945-Capitaine, Cdt la 1ère Escadrille, avec 16 victoires en 1200 heures de vol, il rentre en vol au Bourget aux commandes de son Yak 3, cadeau personnel de reconnaissance du maréchal Staline pour les 273 avions ennemis abattus (42 pilotes tués sur 96 engagés)
-Il quitte l’armée en 1947,c’est le début de ses multiples carrières :il gère des fermes modèles, puis se lance à fond dans l’industrie naissante des plastiques,avec Vasarely il crée le berlingot Dop. Il réalise la carrosserie de la Citroen « Mehari »
-1970 passionné par l’océan il crée le Marineland d’Antibes ; sans cesse il imagine, entreprend … sa grand-mère n’ était-elle pas une de Montgolfier ?…1996-Il épouse Marie-Noelle, fonde une famille devient maire de sa commune : « toujours léger, refusant le statut d’icône, moquant la componction et la solennité » fidèle à la parole donnée, avec Paddy Finucane:«je tire sur la machine, pas sur le gars qui est dedans » et il ajoute : « on peut faire la guerre sans l’aimer, on peut aimer la vie sans craindre la mort ».il décède le 23 octobre 2012 dans sa 92ème année.
Ses cendres sont à la chapelle de Cozance (Trept 38) berceau depuis 700ans de la famille De La Poype.